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30 organisations confessionnelles ont signé la lettre ouverte !

Texte de la lettre ouverte :



L'honorable Marc Miller, C.P., député

Ministre de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté du Canada

Chambre des communes

Ottawa, Ontario

K1A0A6


Cher Ministre,


En tant que dirigeants d’œuvres caritatives chrétiennes, d’églises et de congrégations locales, notre foi nous oblige à défendre la dignité des travailleurs. C’est pourquoi nous appelons à une action urgente pour abolir immédiatement le système fermé de permis de travail pour les travailleurs migrants.


Les travailleurs migrants bénéficiant du Programme des travailleurs étrangers temporaires à faible salaire effectuent un travail essentiel dans de nombreuses industries et sont des membres importants de nos communautés. Au plus fort de la pandémie de COVID, ils ont soutenu notre économie et veillé à ce que les Canadiens aient de la nourriture dans leur assiette. Pourtant, nombre d’entre eux sont victimes de violence verbale, de harcèlement sexuel, d’accidents du travail, de conditions de vie inhumaines et d’exploitation.


Ces injustices sont le résultat direct du système de permis de travail fermé et du manque de voies accessibles vers la résidence permanente. Cela a été bien documenté par des recherches, des rapports et même des comités parlementaires canadiens. Les permis de travail fermés intègrent des structures de pouvoir inégales dans lesquelles les travailleurs sont redevables aux décisions de leur employeur, auquel ils ne peuvent désobéir de peur de perdre leur emploi et d'être expulsés de leur pays. La critique la plus récente vient du rapporteur de l'ONU sur les formes contemporaines d'esclavage. Dans son rapport final, le rapporteur condamne le recours au système de permis de travail fermé car il « rend les travailleurs migrants vulnérables aux formes contemporaines d'esclavage, dans la mesure où ils ne peuvent signaler les abus sans craindre d'être expulsés ».


Le gouvernement canadien a pris des mesures fragmentaires pour remédier aux violations bien documentées des droits des travailleurs migrants, telles que des inspections accrues des employeurs, une ligne d'information anonyme et le programme de permis de travail ouvert pour les travailleurs vulnérables (OWPVW). Rien de tout cela n’a modifié la vulnérabilité fondamentale des travailleurs migrants aux abus systémiques de la part des employeurs dans le cadre d’un système de permis de travail fermé.


Des solutions transformatrices et durables sont nécessaires. Les permis de travail sectoriels ou régionaux sont des alternatives inacceptables, car tout système de permis de travail qui subordonne le droit de gagner sa vie au maintien d’une relation avec un employeur ou un groupe d’employeurs spécifique place un travailleur dans une condition de servitude. Les permis restrictifs continueraient d’avoir un impact négatif sur les opportunités d’emploi, les salaires et les conditions de travail tant pour les travailleurs migrants que pour les travailleurs canadiens non syndiqués.


Les travailleurs migrants constituent un élément essentiel de nos communautés. Jusqu’à ce qu’ils puissent changer librement d’employeur et accéder à la résidence permanente, ils seront contraints d’endurer des conditions de travail abusives et dangereuses.

Nous demandons respectueusement à ce gouvernement de :

1. Remplacer les permis de travail fermés par des permis de travail ouverts inconditionnels.

2. Ouvrir des voies sans obstacles vers la résidence permanente pour tous les travailleurs migrants (quel que soit leur niveau de salaire ou leur profession).


Sincèrement,


Réseau collaboratif pour mettre fin à l’exploitation

Leah Watkiss, présidente

Fédération des Sœurs de Saint-Joseph du Canada

Sue Wilson, directrice exécutive du Bureau pour la justice systémique de la Fédération des Sœurs de Saint-Joseph du Canada


Centre augustinien canadien pour la justice sociale

Brian Dwyer, directeur


Diocèse anglican de Toronto

Elin Goulden, consultante en justice sociale et plaidoyer


Centre Mary Ward pour l'éducation, la spiritualité et la justice

Audrey Ferrer, réalisatrice


Sœurs Loretto Canada

Mary Mallany, Direction


Église évangélique luthérienne du Canada

Révérende Susan C. Johnson, évêque national


Sœurs de Saint-Joseph de Toronto

Georgette Gregory, chef de la congrégation


Jésuites canadiens internationaux

Jenny Cafiso, directrice exécutive


Sœurs du Service du Canada

Mary-Ellen Francoeur, ministère de la Paix et de la Justice


Missionnaires de Notre-Dame

Frances Brady, animatrice communautaire


Mouvement Laudato Si' – Canada

Agnès Richard, coordonnatrice nationale


Centre Providence pour la justice, la paix et l'intégrité de la création

Bridget Doherty, directrice exécutive


Congrégation de Notre-Dame

Ona B. Bessette, responsable de la congrégation


Sœurs Ursulines de Chatham

Theresa Mahoney, leader communautaire


Congrégation des Soeurs de la Charité de Saint-Louis

Piché Alberte, Supérieure générale


Sœurs du Bon-Pasteur de Québec

Gagné Lise, Supérieure générale


Missionnaires Oblats de Saint-Boniface

Cécile Fortier, Supérieure générale


Sœurs de la Charité d'Ottawa

Rachelle Watier, Supérieure générale


Sœurs de la Charité Halifax

Margaret Fitzpatrick, chef de la congrégation


Service jésuite des réfugiés – Canada

Norbert Piché, Directeur


Diocèse de Londres

Joe Bezzina, directeur des services pastoraux


KAIROS

Leah Shifferaw, responsable de l'équipe de justice pour les migrants


Sœurs de la Miséricorde Sœur

Diane Smyth, chef de la congrégation


Institut Notre-Dame du Bon-Conseil de Montréal

Gisèle Turcot, SBC Supérieure générale


Le Centre Oblat - Une voix pour la justice

Joe Gunn, directeur exécutif


Sœurs de la Providence

Alba Letelier, Chef Congrégationnelle


Église mennonite unie de Toronto

Sadie Martin, comité des bénévoles, mission et service


Citoyens pour la justice publique

Emilio Rodriquez, analyste politique, Droits des réfugiés et des migrants


Devenir voisins

Le P. Peter McKenna, SCJ, directeur du ministère




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