Campagne « Permis de travail ouverts maintenant »
Pour diffusion immédiate - 15 janvier 2024
83 universitaires et 30 organisations confessionnelles chrétiennes soutiennent MAINTENANT l’appel à des permis de travail ouverts. Deux lettres ouvertes envoyées au ministre Marc Miller et aux membres du Comité permanent de la citoyenneté et de l'immigration ont exhorté les décideurs à mettre fin au système de permis de travail fermé directement responsable de l'exploitation des travailleurs migrants au Canada. Les signataires ont exigé 1) des permis de travail ouverts et inconditionnels et 2) des voies d'accès à la résidence permanente sans obstacles pour tous les travailleurs migrants, quel que soit leur niveau de salaire ou leur profession.
"Le système canadien de permis de travail fermés pour les travailleurs étrangers temporaires est profondément injuste - il existe des preuves accablantes de cela, à partir des témoignages de travailleurs et des recherches menées par des groupes de défense de la justice pour les migrants et des universitaires", explique Monique Deveaux, professeure à l'Université de Guelph qui a été le fer de lance de l'initiative de lettre ouverte avec les universitaires. Les travailleurs qui détiennent ces permis sont systématiquement rendus vulnérables aux abus et à l'exploitation par leurs employeurs. S'ils osent faire valoir leurs droits à un logement décent, à des protections en matière de sécurité au travail ou à la liberté de mouvement, ils risquent des représailles et la fin de leur emploi. En fin de compte, ils peuvent être expulsés. C'est un système qui perpétue clairement l'oppression structurelle des travailleurs étrangers temporaires.
Les travailleurs migrants, les organisations de défense des droits de l'homme et du travail, les défenseurs de la justice pour les migrants et, plus récemment, le rapporteur des Nations Unies sur les formes contemporaines d'esclavage ont condamné les permis de travail fermés et le manque d'accès à la résidence permanente pour les travailleurs migrants, en particulier ceux employés par le biais des programmes temporaires à bas salaires. Programme des travailleurs étrangers.
« La politique des permis de travail fermés est profondément enracinée dans les systèmes racistes et coloniaux ciblant les travailleurs racialisés du Sud », déclare Leah Watkiss, présidente du Réseau collaboratif pour mettre fin à l'exploitation, l'une des signataires de la lettre ouverte des organisations confessionnelles. "Il est temps que le Canada mette fin à cette pratique néfaste."